Séminaire de formation par la méthode d’études de cas : des enseignants des universités publiques et privées outillés

L’UATM GASA Formation a accueilli une rencontre d’envergure ce mercredi 30 juillet 2025 à son siège de Gbégamey à Cotonou. Il s’agit d’un séminaire de formation sur l’enseignement par la méthode d’études de cas qui a réuni des enseignants des universités publiques et privées du Bénin. Cette activité a eu lieu en présence des responsables de cette prestigieuse université dont Dr Théophane Ayi, Président de l’UATM GASA Formation et représentant des établissements privés d’enseignement supérieur (EPES) au sein du Conseil national de l’éducation (CNE),  Madame Edwige Ahossi et  Professeure Lucie Fanou Ayi, respectivement Vice-présidente et  Presidente du Conseil scientifique de l’UATM GASA Formation.

Mieux outiller les enseignants des universités aussi bien publiques que privées du Bénin en gestion sur l’apprentissage de la méthode par études de cas, c’est du moins le but visé par les responsables de l’UATM GASA Formation en accueillant ce séminaire de formation des formateurs sur l’enseignement par la méthode d’études de cas. Cette formation offerte par Ivey Business School de Canada a permis aux participants de découvrir en profondeur les contours de l’étude des cas. Selon Dr Théophane Ayi, Président de l’UATM GASA Formation, il y a deux ans, les Présidents, doyens et directeurs des écoles de commerce du Bénin s’étaient retrouvés au Bénin pour réfléchir à l’intérêt de cette formation.

La formation proprement dite a été assurée par Dr Elie Chrysostome, Professeur de Management international à la Ivey Business School de Canada. Ce dernier a d’abord présenté le Projet Initiative 39 Pays avant de faire son exposé sur la méthode d’étude de cas, objet de la rencontre. Pour lui, l’enseignement par la méthode d’études de cas est la meilleure façon d’enseigner la gestion, car, on transporte l’étudiant dans la réalité des entreprises. Pour le professeur Chrysostome, “enseigner aux étudiants la gestion sans cas, c’est un peu comme un chirurgien qui enseigne à ses étudiants la chirurgie sans bistouri”. Alors, en se basant sur ce point de vue, il a dans son exposé, dévoilé les différents types de cas.

Il a ensuite présenté la différence entre un bon cas et un mauvais. À ce niveau, il a expliqué qu’un bon cas doit être court et enrichissant pour susciter la discussion. Et quant au mauvais cas, il est lui, long et ennuyeux.

Le professeur Chrysostome s’est ensuite appesanti sur les diverses méthodes de discussion de cas en gestion. Il a ainsi parlé de méthode dite socratique, de la méthode de résolution de problème, des jeux de rôle et des groupes de discussion. Il a insisté sur le fait que pour choisir une bonne méthode de discussion, il est important de tenir compte de la taille de la classe, de l’expérience des apprenants, la complexité du cas et des objectifs de l’apprentissage.

Dr Elie Chrysostome, Professeur de Management international à la Ivey Business School de Canada.

L’enseignement par la méthode d’études de cas est avantageux puisqu’il permet aux étudiants de discuter et d’apprendre à prendre des décisions. Toutefois, cet enseignement s’avère très exigeant. Il peut paraître chaotique parce que les discussions pourraient aller dans tous les sens mais il revient à l’enseignant de recentrer le débat. Plusieurs autres difficultés inhérentes à la méthode d’enseignement par étude de cas ont été évoquées par le professeur Élie Chrysostome dont les difficultés liées au milieu d’enseignement. Des pistes de solution ont été proposées pour ces difficultés.

Des participants satisfaits

Très émus de cette formation, les participants ont exprimé leur satisfaction à l’issue de ce séminaire qui leur a permis d’acquérir de nouvelles connaissances. C’est le cas de Francine Tokpo Ewagnignon, enseignante à la faculté des sciences économiques et de gestion à l’Université de Parakou (FASEG/UP). Selon elle, ce séminaire est venu au bon moment car, il leur a permis de maîtriser les contours de l’enseignement par étude de cas en vue d’une meilleure application avec les apprenants. 

“Nous avons passé de très bon moment en assistant à ce séminaire de formation basé sur l’apprentissage par l’étude de cas, qui est d’ailleurs très enrichissant. Et c’est surtout lors des travaux de groupe que nous avons réalisé l’intérêt de se pencher sur cette nouvelle façon d’enseigner nos étudiants”, a ajouté Herbert Alban Agonnoudé, vice-doyen UFR Sciences économiques et de gestion à l’UATM GASA Formation. Les participants n’ont pas manqué de soumettre quelques doléances aux organisateurs de la présente formation  et souhaitent que l’on revienne très prochainement leur enseigner  comment ils peuvent faire la rédaction des cas par eux-mêmes.

La rédaction des cas : prochaine étape de la formation…

À noter que cette séance a connu un taux de participation très impressionnant, avec la présence de nombreux professeurs du public comme du privé, ce qui a d’ailleurs fait de cette rencontre, un succès intéressant.

Cette activité a été sanctionnée par la remise des attestations de participation à chaque participant en attendant le retour du professeur Elie Chrysostome pour la phase de rédaction des cas. “Dans ces conditions, la prochaine rencontre serait essentiellement pour nous apprendre à rédiger les cas typiquement basés sur nos réalités du Bénin et des sociétés béninoises. C’est ainsi que nous pourrions former de très bons cadres qui sauront appliquer ces cas lorsqu’ils seront dans leurs services”, a conclu le président de l’UATM GASA Formation.

Méschac M. DEGBETCHI

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